Eglise St André de Verrie

Histoire de l’Église de Verrie



Quelques nouvelles de notre commune autour de l’église saint André - Décembre 2020

Depuis plusieurs décennies, l’église de Verrie souffrait de l’absence d’une voûte lambrissée dans la nef, ce qui entrainait de nombreux problèmes d’entretien dus aux salissures provoquées par la présence d’oiseaux et insectes qui pénétraient dans l’édifice.
Pour régler ce problème et sur les conseils de paroissiens de la commune, le nouveau maire lançait en 2019 une étude diagnostic sur l’ensemble de l’église.
Cette étude très complète a conclu que celle-ci était dans un état général assez dégradé, tant sur le plan structurel que sécuritaire. D’importants travaux devaient être envisagés au niveau du clocher, de la charpente, de la nef et du choeur.
Compte tenu de la complexité du projet de restauration et de l’important budget à y consacrer, il y aura lieu de mobiliser un maximum d’aides sous forme de subventions, de prêt et de souscription.
A notre grande satisfaction, le maire et le conseil municipal ont tenu à rendre ce projet prioritaire, et à lancer les travaux dès 2020 en commençant par sélectionner un maître d’oeuvre.
Ce chantier qui comporte 4 tranches de travaux, se déroulera sur au moins un mandat, et nécessitera la mobilisation de tous pour retrouver à terme la beauté et l’intégrité de l’un des plus anciens éléments du patrimoine religieux de l’Anjou.

Tableau « La descente de Croix »

(Tableau récemment restauré qui a retrouvé sa place au fond de la nef de l’église Saint André de Verrie)|]


Descriptif et évolution dans le temps du bâtiment

  • L’Église est dédiée à l’apôtre St André
  • L’église actuelle date du XIIème siècle et est bâtie sur l’ancienne église.


D’après le dictionnaire historique de Célestin Port, « le mur Nord Est de la nef montre encore des pans de mur en petit appareil de moellon, dur, brut, irrégulier, dont quelques rangs posés en arête de poisson sont visibles de l’extérieur et sont cachés aujourd’hui à l’intérieur sous le plâtre du XIe siècle. De petites baies du même temps s’y ouvrent sur les deux côtés
de la nef, avec de plus larges fenêtres, plus récentes d’un siècle. Une de ces ouvertures et remplies par un gros bloc de pierre, ajourée de trous et de grossières découpures qui remontent peut-être au VII è ou VIII è siècle.
Au-dessous une grande porte ogivale aujourd’hui emmurée du XVe siècle. L’entrée actuelle en plein cintre date de la restauration de 1842.
Dans les murailles apparaissent sculptés des animaux en reliefs, dont un lion léopardé sur un tuffeau sans doute adventice. À l’intérieur nu, et vide se rencontrent la pierre tumulaire de François Vendeuvre, marchand décédé le 8 décembre 1691,— et dès l’entrée une autre dalle, où l’on ne peut plus lire que le nom de Durand.
Le clocher assied sur quatre arceaux pleins cintre sa tour carrée, qu’éclairent sur chaque face deux baies ogivales, avec pyramide
octogonale en pierre, dont la cime a été écrasée par un coup de foudre le 2 décembre 1768.
Sous l’église s’étend une cave voutée, dont la moitié dépend de la ferme y attenant » (qui traverse le sous-sol de l’église dans le sens de la largeur, desservie par deux entrées dont l’une se trouve à droite du porche de l’église et l’autre côté basse-cour du prieuré.)

D’autres documents apportent les renseignements complémentaires suivants :
– les animaux sculptés sont au nombre de deux, la pierre de droite représenterait un griffon.
– L’ouverture remplie par un gros bloc de pierre sous forme de claustra remonterait à une période où les vitraux n’étaient pas encore apparus.
– Le pan de mur à l’appareillage hétéroclite qui est daté de l’époque carolingienne (IX-Xe siècle) est considéré comme le plus ancien monument de la région saumuroise. A noter toutefois que J. Mallet et M. Deyres proposent des dates plus récentes. » (Saumur jadis)

« L’église jusqu’au XIIe siècle paraît pourtant n’avoir été qu’une simple chapelle dans la dépendance de la paroisse de Chênehutte et comme elle, appartenait à l’abbaye de Saint Florent.

Le bénitier et les fonts baptismaux en marbre ont été posés le 20 décembre 1771.

Un moine ou deux étaient attachés au domaine ; ils avaient sous leurs ordres un prêtre qui assurait le ministère paroissial.
Une paroisse distincte paraît être constituée dans les bulles du XIIe siècle, et le changement de dénomination de chapelle en église (1122-1146) peut être contemporain d’une reconstruction de l’église. Mais le prieuré en dépendant était si pauvre de revenus qu’il ne suffisait pas à faire vivre les deux religieux à résidence. Réuni (le Prieuré) une première fois à l’abbaye mère par l’évêque Michel de Villoiseau, rétabli pour des motifs inconnus, il fut de nouveau supprimé et uni à l’abbatiale le 22 octobre 1288 par l’évêque Nicolas Gellent, sous la charge de trois messes par semaine à célébrer dans la chapelle pour les bienfaiteurs.
L’évêque conférait la cure ; la collation (bénéfices ecclésiastiques) en appartenait à l’abbé de Saint Florent qui était tenu aux restaurations de l’église.
Il en fit rebâtir en 1764 le pignon tout à neuf, repeindre le grand autel, le sanctuaire et le chœur, renouveler les ornements.
L’abbé Jean du Bellay avait obtenu en 1435 de l’évêque d’Angers Wardouin du Bueil, avec le consentement du curé et des habitants, d’y élever dans le cimetière et près de l’église un manoir fortifié. Ruiné dès avant le XVIIe siècle, il
fut reconstruit sous forme de bâtiments d’exploitation en 1680 comme l’indique encore la date inscrite au-dessus de la porte et des deux fenêtres vers le nord-ouest. C’est la maison seigneuriale, le long logis parallèle à l’église,et soutenu aux angles par d’énormes contreforts. Une enceinte d’épaisse et hautes murailles enveloppait l’église, formant une haute cour, bordée douves et une basse-cour, contenant les granges et le jardin.
Vers l’est attenait la cure, joignant vers le nord le parc entouré de murailles visibles encore aujourd’hui partout croulantes. » (Célestin Port)
A l’occasion de recherches historiques sur la commune de Verrie effectuées en 2013 et 2014, la thèse de la ruine du manoir fortifié avant le XVIIe siècle, peut-être remise en question, compte tenu de la découverte sur l’intérieur pignon Est, de peintures qui dateraient du XIIIe siècle, représentant des fleurs de lys.

En 1146, des pièces d’archives évoquent une église paroissiale qui correspond à une phase de construction importante. (du XIIème siècle au XIIIème s.)

On peut admirer dans l’église :

1) Deux fenêtres très rares en France et dans le monde entier,


situées, l’une au-dessus de la porte d’entrée, l’autre en face, fermées par des pierres spéculaires. (pierres transparentes )
Ces deux fenêtres monolithiques ont été dégagées et rouvertes en février 1952, Elles ont été garnies de dalles de verre éclaté afin de leur conserver leur caractère primitif de vitraux cisterciens.
Celle au-dessus de la porte d’entrée compte 34 petites dalles de verre rondes et deux plus grosses.
Celle d’en face est plus ouvragée et plus remarquable : elle rappelle les fenêtres arabes

Un vitrail a été réalisé par l’abbé Cléry maître verrier et prêtre ; il a été aumônier de l’institution St Louis.

2) les décors : tableaux, croix, statues
  • Au fond de l’église côté Est « le couronnement de la Vierge » restauré en 2013 dont l’auteur inconnu (XVIIIème siècle ?) sans doute réalisé par un maître et ses élèves au vu des compositions repérée lors de la restauration.
  • Deux tableaux du XVIII e siècle, d’auteurs inconnus sont situés derrière l’autel actuel. L’un, évoquerait sainte Brigitte de Suède ou sainte Brigitte d’Irlande distribuant une aumône, l’autre représenterait sainte Jeanne de Chantal enjambant le corps de son fils de 15 ans s’opposant à son entrée au couvent.
  • Un quatrième tableau situé au fond de la nef est en cours de restauration.
  • Deux statues en plâtre de 1850 représentant St Pierre et St Paul côté ouest
  • Un Christ en croix en bois côté sud daté par monsieur Etienne Vacquet conservateur des Antiquités et des Objets d’Art du Maine et Loire, fin XIVème début XVème siècle.
  • la croix haute en métal argenté datée d’environ 1820
3) trois pierres tombales :
  • la première située au centre de la nef sur laquelle on lit « François Vandoeuvre » décédé le 8/12/1891,
  • la seconde ne porte pas d’inscription,
  • - la 3ème en deux morceaux situés au ras de la porte d’entrée porte l’inscription : « maître Durand »
4) les cloches du XIXème siècle :
  • l’une porte l’inscription suivante : « l’an 1828, j’ai été baptisée par le père Hyacinthe Berthelemy Dulieprvre, curé de la commune de Verrie et nommée « Anne » par Mr Jean Boutiller de Beauregard parrain…et par Me Elisabeth Marie Robert femme Baillou marraine » Elle est gravée « d’une croix portant des guirlandes ») Elle a été fondue par Mabilleau Blandin père et fils fondeurs à Saumur et pèse environ 87 kg (diamètre de base de 0.53m)
  • l’autre porte l’inscription : « le 4 mai 1897 j’ai été nommée Marie Jacqueline par Dame Marie Lenoble et Mr Jacques Baillou De La Brosse, bénite par le père Hervé curé de Meigné et suspendue par le père Choleau curé de Courchamps, le père Vinet étant curé de Verrie ». Elle a été fondue par la fonderie de Bollée au Mans et pèse environ 242 kg (diamètre de base de 0.74m)
Prière mariale au mois de mai à Verrie