La statue de saint Joseph


A l’image de saint Joseph, discret père nourricier de l’enfant Jésus, la statue qui le représente devant la chapelle du même nom, dans le transept nord de l’église ND-de-Nantilly, est longtemps restée dans l’ombre, méconnue, le temps lui ayant même apporté une teinte poussiéreuse et grisâtre, propice à l’oubli.
Saint Joseph, méditatif, peut-être au repos après l’effort, tient de la main gauche un bouquet de lys posé sur sa poitrine, et dans la main droite, sa cognée en appui sur le sol, le regard également tourné vers le sol.

A l’image de saint Joseph, discret père nourricier de l’enfant Jésus, la statue qui le représente devant la chapelle du même nom, dans le transept nord de l’église ND-de-Nantilly, est longtemps restée dans l’ombre, méconnue, le temps lui ayant même apporté une teinte poussiéreuse et grisâtre, propice à l’oubli.
Saint Joseph, méditatif, peut-être au repos après l’effort, tient de la main gauche un bouquet de lys posé sur sa poitrine, et dans la main droite, sa cognée en appui sur le sol, le regard également tourné vers le sol.

Dans les archives paroissiales, diocésaines ou départementales, aucune trace de son existence et de son arrivée à l’église. Aucun souvenir quelconque dans les mémoires des paroissiens les plus âgés… De l’avis général par ailleurs, on estimait, sans certitude ni conscience de son intérêt artistique que cette statue avait été réalisée en série dans la première moitié du XXème siècle, ou tout au plus, la deuxième du XIXème.

Tous s’accordent à reconnaître la qualité de l’œuvre et la datent du XIXème siècle, mais aucun ne peut indiquer son origine, encore moins le nom du statuaire.
L’un d’entre eux, Étienne Vaquet, conservateur du patrimoine du Maine-et-Loire, apporte les précisions suivantes :

« La statue de Saint Joseph de Notre-Dame de Nantilly est en effet de belle qualité. Sa sculpture en pierre a permis à l’artiste de varier les détails de son œuvre. Cependant, elle peut trouver des éléments de comparaison importants avec certaines statues en plâtre de notre département [églises d’Auverse ou de La Chapelle-sous-Doué, relativement proches de Saumur].
Sans être identiques, d’autres statues pourraient lui être comparées. Je pense donc qu’il s’agit bien d’une statue de la seconde moitié du XIXe siècle qui a éventuellement servi de modèle, pour partie, dans la production de statues en plâtres (la technique du moulage permettait d’associer divers éléments de façons différentes, notamment les visages, les attributs, la position de certaines mains…). Pour le moment, sur le recensement que nous avons pu faire de la statuaire en Anjou, il existe au moins 120 modèles de statues de saint Joseph, dont un tiers sans l’Enfant Jésus.

Une datation antérieure ne correspond pas à ce que nous connaissons actuellement de la statuaire en Anjou. Je ne peux malheureusement pas vous donner de nom de sculpteurs plausibles, aucune étude pertinente n’ayant été réalisée sur la production d’un Chapeau, d’un Belouin, voire d’un Oger. »
Ainsi la question de l’identification de cette statue reste entière, mais la considération due au saint et à sa représentation dans une église dédiée à son épouse biblique s’en trouve particulièrement rehaussée. Associée aux trois scènes du vitrail de la chapelle du transept nord, la statue de Joseph, dont le regard indique qu’elle fut sans doute créée pour être placée en hauteur, aide à replacer le saint dans toute la richesse de sa personnalité évangélique.

Vous pouvez visionner le vitrail de St-Joseph dans l’abside nord du transept gauche où se trouve la statue de St Joseph.