La tapisserie des anges musiciens


Datant de la fin du XVème ou du début du XVIème siècle, cette tapisserie (dans un état médiocre) est attribuée aux ateliers « Bords de Loire ».

De gauche à droite, cinq anges glorifient Marie :

L’ange harpiste

L’ange harpiste



L’ange luthiste

L’ange luthiste


L’ange chanteur

L’ange chanteur


L’ange sacqueboutier

(la sacqueboute est un ancien trombone)

L’ange sacqueboutier


L’ange flûtiste

(flûte traversière)

L’ange flutiste


À l’horizon, un beau vallonnement, des prairies, un village. Tout le premier plan est un décor « mille fleurs ».

Les banderoles nous disent : « Quelle est celle-ci qui s’élève comme l’aurore matinale, splendidecomme lune, choisie comme soleil ? Voici Marie l’étoile. O Vierge Marie qui a engendré la lumière pour le monde. »


Fréquemment utilisé dans l’iconographie médiévale, ce thème se retrouve également sur les vitraux, les peintures, sculptures ou sur d’autres tapisseries. Traitée comme une frise, la scène introduit un ange au centre, aux ailes déployées porteur d’un phylactère et de part et d’autres, quatre anges jouant respectivement de la harpe, du luth, de la trompette à coulisse et de la flûte traversière. Les anges s’inscrivent sur un parterre fleuri qui se réfère aux tapisseries dites des Mille Fleurs. Remarquer la facture italianisante des costumes (style 1*e Renaissance).
Les Anges Musiciens apparaissent dans différents épisodes bibliques, comme celui de la Nativité, qui appellent une orchestration. Ils symbolisent d’une manière générale l’hymne à la gloire du sujet qu’ils
accompagnent.